Droit aux libertés civiles
Depuis avril 2022, au Bélarus, le gouvernement mène une répression systématique des syndicats indépendants du pays, et les autorités arrêtent et placent arbitrairement en détention des dirigeants et des membres de syndicats, les intimident et les harcèlent. Le 19 avril 2022, plus de vingt dirigeants et militants du Congrès des syndicats démocratiques du Bélarus (BKDP) ont été arrêtés par le comité de sécurité de l’État, dont Aliaksandr Yarashuk, président du BKDP. La répression s’est poursuivie par de nouvelles arrestations ciblées en mai, notamment celle de Maksim Pazniakou, président par intérim du BKDP, que les autorités ont arrêté le 17 mai 2022.
Andrei Khanevich, président de la section locale du Syndicat indépendant du Bélarus (BNP) dans l’entreprise Grodno Azot, a été condamné à une peine de cinq ans de prison en novembre, tandis qu’Aliaksandr Mishuk, vice-président du BNP et président de la section locale à l’entreprise Belaruskali, a été condamné à une peine de deux ans et demi de prison.
Le 27 décembre 2022, le tribunal de la ville de Minsk a rendu un verdict à l’encontre des dirigeants emprisonnés du BKDP: son président, Aliaksandr Yarashuk, a été condamné à quatre ans de prison; son vice-président, Sergei Antusevich, à deux ans de prison; et sa comptable, Irina But-Husaim, à 18 mois de prison. Tous ont été reconnus coupables d’actions portant gravement atteinte à l’ordre public et M. Yarashuk a en outre été reconnu coupable d’avoir appelé à des mesures visant à nuire à la sécurité nationale.
Les trois syndicalistes sont en détention depuis le 19 avril 2022 et M. Yarashuk n’a pas pu recevoir de visites de sa famille, de ses collègues, ni de ses avocats au cours de sa détention.
Le 5 janvier 2023, le tribunal de la ville de Minsk a rendu sa décision contre des dirigeants du Syndicat des travailleurs de la radio et de l’électronique (REP): Hennadz Fiadynich a été condamné à neuf ans de prison en régime renforcé, Vasil Berasneu a été condamné à neuf ans d’emprisonnement dans une prison de sécurité moyenne, tandis que Vatslau Areshka a été condamné à huit ans d’emprisonnement dans une prison en régime général.
Tous ont été reconnus coupables d’appel à des mesures visant à porter atteinte à la sécurité nationale, d’incitation à d’autres formes de haine sociale et de création d’une formation extrémiste ou d’adhésion à cette formation.