Portugal

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Violations réitérées des droits

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Région:Europe

Violations des droits des travailleurs

Droit aux libertés civiles

Le matin du 23 août 2021, un dirigeant du Syndicat de l’hôtellerie de l’Algarve, qui était accompagné de deux délégués syndicaux, a été arrêté alors qu’ils distribuaient des informations syndicales aux employé(e)s du complexe hôtelier Hapimag Resort Albufeira, au Portugal. La direction de l’hôtel a demandé à la garde nationale républicaine (GNR) d’empêcher le dirigeant syndical de mener ses activités au sein de l’établissement, alors que ce droit figure dans la Constitution de la République portugaise, dans le Code du travail et dans la convention collective du secteur du tourisme.

Le dirigeant du syndicat a expliqué aux agents de la GNR qu’il exerçait un droit constitutionnel, mais ils ont accédé à la demande de l’employeur et ont arrêté le dirigeant, qu’ils ont conduit au commissariat d’Albufeira. Le syndicaliste a été convoqué au tribunal d’Albufeira.

Le Syndicat de l’hôtellerie de l’Algarve et le Syndicat des travailleurs de l’hôtellerie de l’Algarve ont tous deux soutenu publiquement le dirigeant syndical. Son syndicat, Sindicato dos Trabalhadores da Indústria de Hotelaria, Turismo, Restaurantes e Similares do Algarve (Syndicat des travailleurs du secteur de l’hôtellerie, du tourisme, des restaurants et travailleurs apparentés de l’Algarve), a rappelé que la direction de Hapimag Resort Albufeira avait mis à pied peu de temps auparavant deux délégués syndicaux, le chef de cuisine et son assistant, parce qu’ils avaient demandé de meilleures conditions de travail.

Le mécontentement des employés portait principalement sur les mauvaises conditions de travail et la violation des normes de santé et de sécurité, des questions qu’ils cherchaient à régler depuis deux ans par la négociation.

Licenciés pour avoir participé à une grève

Au Portugal, lorsque les travailleurs/euses de la société alimentaire Upfield ont annoncé une série de grèves de deux heures, l’entreprise a procédé à un licenciement collectif. L’appel à la grève avait été lancé suite à la demande d’une augmentation de 30 euros du salaire mensuel formulée par les employés, qui était restée lettre morte. Les grèves ont débuté le 5 juillet 2021.

Quelques jours après la publication du préavis de grève, l’entreprise a fait part de son intention de licencier 19 personnes, parmi lesquelles un membre du comité des travailleurs et les trois représentants de la santé et de la sécurité au travail.

Les employés ont organisé une réunion et prévu une action pour défendre leurs droits, le 15 juillet. Le 19 juillet, ils ont programmé une grève de 24 heures pour protester contre le licenciement collectif et exiger des augmentations de salaire et la revalorisation des carrières.

Les relations entre Upfield et les représentants des travailleurs se sont progressivement dégradées depuis que l’entreprise appartenant à Unilever-Jerónimo Martins Lda a été rachetée par un groupe financier nord-américain (KKR), il y a trois ans.

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