Assassinats

Lady holding a photo frame of a man and crying

La Colombie est le pays le plus meurtrier pour les dirigeants syndicaux en 2022

Assassinats

Des syndicalistes sont assassinés pour avoir représenté les droits des travailleurs/euses et défendu leurs droits collectifs. Trop souvent, il n’y a pas de justice pour les travailleurs et leur famille étant donné que les gouvernements et les employeurs agissent en toute impunité. En 2022, des syndicalistes ont été assassinés dans 13 pays: Afrique du Sud, Bangladesh, Colombie, Équateur, Eswatini, Guatemala, Haïti, Irak, Inde, Italie, Lesotho, Myanmar et Philippines.

Violations des droits des travailleurs

Afrique

Des travailleurs ont été assassinés en Italie et au Kazakhstan.

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Irak

Workers were murdered in Nigeria.

La Colombie est le pays le plus meurtrier pour les dirigeants syndicaux en 2022

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Colombie, en Équateur, au Guatemala et à Haïti

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Afrique du Sud, en Eswatini et au Lesotho

Des travailleurs/euses ont été assassinés au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et aux Philippines

Assassinats

Le 14 mai 2021, Felipe Andrés Pérez Pérez, dirigeant syndical de la section locale d’Envigado du syndicat de l’agroalimentaire SINALTRAINAL, a été assassiné à Medellín en revenant d’une manifestation organisée dans le cadre de la grève nationale.

Assassinats

Le matin du 26 novembre 2021, Clemito Rengifo Salazar, membre de la base du syndicat enseignant Sindicato de Maestros de Nariño (SIMANA), effectuait sa tâche d’éducateur à l’établissement scolaire Madrigal Saint-François d’Assise, à Policarpa (département de Nariño), lorsque des inconnus l’ont enlevé sous les yeux de ses élèves. Son corps sans vie a été retrouvé dans l’après-midi.

Assassinats

Lorsque la population du Kazakhstan a commencé à organiser des manifestations pacifiques en faveur de la démocratie et de la justice sociale, en janvier 2022, la police et les forces armées ont réagi avec une extrême brutalité, tuant plus de 160 citoyen(ne)s et arrêtant plus de 8.000 personnes.

Assassinats

En Italie, Adil Belakhdim, âgé de 37 ans, a été tué le 18 juin 2021 devant une centrale de distribution de Lidl, à Biandrate, au nord du pays. Il manifestait aux côtés de 25 autres travailleurs/euses syndiqués du secteur de la logistique devant l’entrée d’un entrepôt, pour protester contre les mauvaises conditions de travail. Le camion d’un fournisseur qui manœuvrait pour sortir de l’entrepôt a percuté les travailleurs qui participaient à un piquet de grève et bloquaient une issue. Le véhicule a fauché Adil Belakhdim et l’a traîné sur plusieurs mètres. Il est décédé, et deux autres manifestants également percutés par le camion, ont été légèrement blessés.

Assassinats

Le 14 février 2022, suite à une manifestation pacifique des travailleurs/euses du pétrole et du gaz à Dhi Qar, en Irak, Ahmad Ali Al-Zaidi, syndicaliste employé dans une installation pétrolière, a été assassiné pour son militantisme lors des manifestations. L’année dernière, les grèves dans les secteurs du pétrole et de l’électricité avaient été systématiquement désorganisées par les forces de sécurité. Les travailleurs et les dirigeants syndicaux ont fréquemment fait l’objet de procédures d’enquêtes internes et de mesures disciplinaires en raison de leurs activités syndicales légitimes. Dans certains cas, ils ont été mutés dans d’autres entreprises ou à d’autres postes et menacés de sanctions juridiques.

Assassinats

Un journaliste a été tué et cinq travailleurs blessés à Port-au-Prince, à Haïti, le 23 février 2022 quand la police a ouvert le feu sur des manifestant(e)s pacifiques qui protestaient contre la faible augmentation de salaire annoncée par le gouvernement à l’issue de plusieurs semaines de contestation. Le coût de la vie augmente régulièrement à Haïti et la violence a gagné le pays à cause des bandes rivales, qui ont souvent davantage de pouvoir que le gouvernement.

Assassinats

Le 7 mai 2021, Cinthia del Carmen Pineda Estrada, âgée de 35 ans, a été abattue devant chez elle, dans le quartier de Chaparro Zacapa, au Guatemala. Elle était enseignante en école primaire et dirigeante du syndicat enseignant Sindicato de Trabajadores de la Educación de Guatemala (STEG). Le bureau du procureur n’a pas donné d’informations supplémentaires sur les auteurs et les mobiles de son assassinat.

Assassinats

En Équateur, Sandro Arteaga Quiroz, secrétaire du Syndicat des travailleurs du gouvernement provincial de Manabí, a été tué le 24 janvier 2022 sur une aire d’autoroute alors qu’il sortait de son camion. M. Quiroz, qui était accompagné d’un de ses fils au moment des faits, a été abattu par des inconnus armés qui ont tiré à deux reprises en le visant à la tête avant de s’enfuir.

Le syndicaliste avait reçu des menaces de mort au téléphone la veille de son assassinat et quelques heures avant.

La police nationale a mené des opérations terrestres et aériennes pour retrouver les assassins. Aucune arrestation n’a eu lieu à ce jour.

Assassinats

Cette année, 13 syndicalistes ont été victimes d’assassinats ciblés en Colombie.

Le 11 août 2021, Carlos Fredy Londoño Bautista, membre du syndicat d’éducateurs Asociación de Educadores del Meta, affilié de l’Adem-Fecode, a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à commencer sa journée de travail à Fuente de Oro, dans le département du Meta. Il arrivait à l’école dans laquelle il travaillait lorsque des motards ont tiré sur lui à quatre reprises sous les yeux d’une partie de ses élèves.

Assassinats

Le 19 mai 2021, l’ouvrière Motselisi Manase a été tuée par la police pendant des manifestations sur les salaires, alors que de violents affrontements avaient éclaté entre les ouvriers/ères et la police, à Maseru, au Lesotho. La grève a débuté mi-mai 2021. Les travailleurs ont subi une forte répression de la part des forces de police, qui ont prétendu que les grévistes «ne respectaient pas les réglementations liées à la COVID-19». Les policiers ont fait usage de canons à eau et de balles réelles pour disperser les manifestants.

Assassinats

Le 20 octobre 2021, les employé(e)s et les personnels de santé du secteur public d’Eswatini ont défilé en direction du ministère de la Justice pour remettre une demande portant sur une révision des salaires de 2021, la fin de la précarisation et de la privatisation de la fonction publique, et l’arrêt des attaques à l’encontre des syndicats. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les manifestants. Elle a par ailleurs arrêté deux bus transportant des fonctionnaires vers le lieu du rassemblement pacifique et tiré à balles réelles sur les passagers, causant la mort d’un étudiant, qui a reçu une balle perdue.

Assassinats

Le 13 octobre 2021, un conducteur de bus a été tué et un autre blessé pendant des affrontements avec la police lors d’une manifestation des conducteurs qui protestaient contre les bas salaires, dans la petite commune de Malkerns, Eswatini. Suite à cet assassinat, les ouvriers du transport se sont joints à des manifestations plus étendues dans le pays, appelant aux réformes démocratiques et bloquant plusieurs routes principales à travers le pays. Le lendemain, la police a ouvert le feu et tué un individu au niveau d’un barrage routier à Mpaka. Le 20 octobre, les forces de sécurité on réprimé des manifestations, à Mbabane et à Manzini, faisant un mort et au moins 80 blessés, dont 30 par arme à feu. Le lendemain, le gouvernement a interdit toutes les manifestations et fermé la plateforme de médias sociaux Facebook.

Assassinats

Le 19 août 2021, Malibongwe Mdazo, militant et organisateur du syndicat de la métallurgie National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), a été assassiné en plein jour au bureau de la Commission de conciliation, médiation et arbitrage (CCMA), à Rustenburg. Il a été abattu alors qu’il sortait des bureaux du CCMA avec un groupe de membres du NUMSA, à la vue du public. Les tueurs à gages ont tiré sur lui au moins à dix reprises.

Les responsables du NUMSA participaient à une conciliation au CCMA dans le cadre du processus de vérification des membres du NUMSA à Newrack, une des entreprises sous-traitantes d’Impala Platinum Holdings (Implats), qui externalise la plupart de sa main-d’œuvre à Rustenburg. Un autre membre du NUMSA et une personne présente sur les lieux ont également été tués pendant la fusillade.

M. Mdazo faisait partie des personnes qui avaient organisé la récente grève lors de laquelle le syndicat avait demandé aux sous-traitants d’Implats d’accorder des droits organisationnels au NUMSA. Implats était réputée pour son attitude antisyndicale, qui a même conduit au licenciement unilatéral de tous les comités intérimaires du NUMSA.

Assassinats

À la mi-septembre 2021, au Myanmar, au moins 27 syndicalistes avaient été tués en participant à des manifestations du mouvement de désobéissance civile contre le pouvoir militaire. Le 14 mars 2021, lors de la manifestation de Shwe Pyi Thar, les forces de sécurité ont abattu d’une balle dans la tête Zaw Zaw Htwe, ouvrier de la confection de 21 ans qui travaillait dans une usine de l’entreprise Suntime JCK Company Limited et était membre du syndicat Solidarity Trade Union of Myanmar (STUM). Chan Myae Kyaw, conducteur de camion-benne à la mine de cuivre de SinoHydro et membre de la fédération birmane Mining Workers’ Federation of Myanmar (MWFM), a été tué le 27 mars par des soldats qui ont tiré sur lui à de multiples reprises pendant une manifestation, à Monywa. Les 28-29 mars, les militaires ont tendu une embuscade à des manifestant(e)s dans la zone industrielle South Dagon, tuant Nay Lin Zaw, dirigeant syndical à l’entreprise AD Furniture (travail du bois) et membre de la fédération d’artisans Myanmar Industry Craft Service-Trade Unions Federation (MICS-TUsF).

Assassinats

Au moins huit personnes, dont quatre paysans, ont été tuées le 3 octobre 2021 lorsque des violences ont éclaté en Inde, dans l’État de l’Uttar Pradesh. Deux paysans ont été tués par un convoi de voitures du ministère de l’Intérieur qui a percuté un groupe de grévistes. Ils manifestaient sur la route pour protester contre les lois agraires. Pendant les violences qui ont suivi, deux autres paysans ont été tués par la police. Les agriculteurs indiens s’opposaient depuis plus d’un an à l’adoption d’une série de lois agraires qui auraient pour effet d’avantager les grandes entreprises au détriment de millions de paysans. La police a réagi de plus en plus violemment. En août 2021, dans l’État d’Haryana, au nord du pays, un paysan a été tué et dix autres blessés lors de l’intervention de la police pendant une manifestation contre les lois agraires.

Assassinats

De nombreux travailleurs/euses du secteur de la confection ont été blessés le 13 juin 2021 après la répression de la police pendant des grèves de l’usine de Lenny Fashions et Lenny Apparels, située dans la zone franche d’exportation de Dhaka (DEPZ), à Ashulia, dans la banlieue de Dhaka, au Bangladesh. Les travailleurs demandaient leur salaire suite à la fermeture de l’usine. L’ouvrière Jesmin Begum, âgée de trente-deux ans, est décédée de ses blessures après avoir heurté une barre de fer alors qu’elle quittait le site de la manifestation en courant, parce que la police dispersait violemment les manifestants. De nombreux travailleurs ont été blessés par la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de bombes lacrymogènes, de canons à eau et de matraques pour refouler les manifestants. Plus de 6.000 personnes ont perdu leur emploi lors de la fermeture de Lenny Fashion et Lenny Apparels, filiale de l’entreprise Must Garment établie à Hong Kong, le 20 janvier 2021. La direction avait dit qu’elle verserait les salaires dus avant le mois de mai, mais l’entreprise n’a pas respecté son engagement.

Assassinats

Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées le 17 avril 2021 lorsque la police a ouvert le feu sur une foule de travailleurs/euses qui manifestaient pour demander le paiement des salaires dus et une augmentation de salaire sur le chantier de construction de la centrale à charbon SS Power Plant, à Chittogram, au sud-est du Bangladesh. Les travailleurs protestaient contre le non-paiement des salaires, la réduction imprévue de leurs heures de travail, un congé pour le ramadan et une diminution du nombre d’heures de travail pendant la fête religieuse.

Assassinats

Aux Philippines, le dirigeant syndical de 35 ans Dandy Miguel, président du syndicat PAMANTIK-Kilusang Mayo Uno (KMU), a été tué le 28 mars 2021 à Calamba alors qu’il rentrait chez lui à moto. Dandy Miguel présidait également le syndicat Lakas ng Nagkakaisang Manggagawa ng Fuji Electric et était membre du Conseil national du KMU. Dandy Miguel a été tué par des inconnus qui ont tiré sur lui à huit reprises. Peu de temps avant son assassinat, il avait déposé une plainte auprès de la Commission des droits humains au sujet de l’exécution extrajudiciaire de neuf militants membres de syndicats ou d’ONG à Calabarzon, le dimanche 7 mars, désormais appelé «dimanche sanglant». Les homicides de ce dimanche sanglant ont été commis juste après la déclaration du président Duterte appelant ouvertement les forces de sécurité à tuer les communistes s’ils portaient des armes.

Amériques

Des travailleurs ont été assassinés en Italie et au Kazakhstan.

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Irak

Workers were murdered in Nigeria.

La Colombie est le pays le plus meurtrier pour les dirigeants syndicaux en 2022

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Colombie, en Équateur, au Guatemala et à Haïti

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Afrique du Sud, en Eswatini et au Lesotho

Des travailleurs/euses ont été assassinés au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et aux Philippines

Assassinats

Le 14 mai 2021, Felipe Andrés Pérez Pérez, dirigeant syndical de la section locale d’Envigado du syndicat de l’agroalimentaire SINALTRAINAL, a été assassiné à Medellín en revenant d’une manifestation organisée dans le cadre de la grève nationale.

Assassinats

Le matin du 26 novembre 2021, Clemito Rengifo Salazar, membre de la base du syndicat enseignant Sindicato de Maestros de Nariño (SIMANA), effectuait sa tâche d’éducateur à l’établissement scolaire Madrigal Saint-François d’Assise, à Policarpa (département de Nariño), lorsque des inconnus l’ont enlevé sous les yeux de ses élèves. Son corps sans vie a été retrouvé dans l’après-midi.

Assassinats

Lorsque la population du Kazakhstan a commencé à organiser des manifestations pacifiques en faveur de la démocratie et de la justice sociale, en janvier 2022, la police et les forces armées ont réagi avec une extrême brutalité, tuant plus de 160 citoyen(ne)s et arrêtant plus de 8.000 personnes.

Assassinats

En Italie, Adil Belakhdim, âgé de 37 ans, a été tué le 18 juin 2021 devant une centrale de distribution de Lidl, à Biandrate, au nord du pays. Il manifestait aux côtés de 25 autres travailleurs/euses syndiqués du secteur de la logistique devant l’entrée d’un entrepôt, pour protester contre les mauvaises conditions de travail. Le camion d’un fournisseur qui manœuvrait pour sortir de l’entrepôt a percuté les travailleurs qui participaient à un piquet de grève et bloquaient une issue. Le véhicule a fauché Adil Belakhdim et l’a traîné sur plusieurs mètres. Il est décédé, et deux autres manifestants également percutés par le camion, ont été légèrement blessés.

Assassinats

Le 14 février 2022, suite à une manifestation pacifique des travailleurs/euses du pétrole et du gaz à Dhi Qar, en Irak, Ahmad Ali Al-Zaidi, syndicaliste employé dans une installation pétrolière, a été assassiné pour son militantisme lors des manifestations. L’année dernière, les grèves dans les secteurs du pétrole et de l’électricité avaient été systématiquement désorganisées par les forces de sécurité. Les travailleurs et les dirigeants syndicaux ont fréquemment fait l’objet de procédures d’enquêtes internes et de mesures disciplinaires en raison de leurs activités syndicales légitimes. Dans certains cas, ils ont été mutés dans d’autres entreprises ou à d’autres postes et menacés de sanctions juridiques.

Assassinats

Un journaliste a été tué et cinq travailleurs blessés à Port-au-Prince, à Haïti, le 23 février 2022 quand la police a ouvert le feu sur des manifestant(e)s pacifiques qui protestaient contre la faible augmentation de salaire annoncée par le gouvernement à l’issue de plusieurs semaines de contestation. Le coût de la vie augmente régulièrement à Haïti et la violence a gagné le pays à cause des bandes rivales, qui ont souvent davantage de pouvoir que le gouvernement.

Assassinats

Le 7 mai 2021, Cinthia del Carmen Pineda Estrada, âgée de 35 ans, a été abattue devant chez elle, dans le quartier de Chaparro Zacapa, au Guatemala. Elle était enseignante en école primaire et dirigeante du syndicat enseignant Sindicato de Trabajadores de la Educación de Guatemala (STEG). Le bureau du procureur n’a pas donné d’informations supplémentaires sur les auteurs et les mobiles de son assassinat.

Assassinats

En Équateur, Sandro Arteaga Quiroz, secrétaire du Syndicat des travailleurs du gouvernement provincial de Manabí, a été tué le 24 janvier 2022 sur une aire d’autoroute alors qu’il sortait de son camion. M. Quiroz, qui était accompagné d’un de ses fils au moment des faits, a été abattu par des inconnus armés qui ont tiré à deux reprises en le visant à la tête avant de s’enfuir.

Le syndicaliste avait reçu des menaces de mort au téléphone la veille de son assassinat et quelques heures avant.

La police nationale a mené des opérations terrestres et aériennes pour retrouver les assassins. Aucune arrestation n’a eu lieu à ce jour.

Assassinats

Cette année, 13 syndicalistes ont été victimes d’assassinats ciblés en Colombie.

Le 11 août 2021, Carlos Fredy Londoño Bautista, membre du syndicat d’éducateurs Asociación de Educadores del Meta, affilié de l’Adem-Fecode, a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à commencer sa journée de travail à Fuente de Oro, dans le département du Meta. Il arrivait à l’école dans laquelle il travaillait lorsque des motards ont tiré sur lui à quatre reprises sous les yeux d’une partie de ses élèves.

Assassinats

Le 19 mai 2021, l’ouvrière Motselisi Manase a été tuée par la police pendant des manifestations sur les salaires, alors que de violents affrontements avaient éclaté entre les ouvriers/ères et la police, à Maseru, au Lesotho. La grève a débuté mi-mai 2021. Les travailleurs ont subi une forte répression de la part des forces de police, qui ont prétendu que les grévistes «ne respectaient pas les réglementations liées à la COVID-19». Les policiers ont fait usage de canons à eau et de balles réelles pour disperser les manifestants.

Assassinats

Le 20 octobre 2021, les employé(e)s et les personnels de santé du secteur public d’Eswatini ont défilé en direction du ministère de la Justice pour remettre une demande portant sur une révision des salaires de 2021, la fin de la précarisation et de la privatisation de la fonction publique, et l’arrêt des attaques à l’encontre des syndicats. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les manifestants. Elle a par ailleurs arrêté deux bus transportant des fonctionnaires vers le lieu du rassemblement pacifique et tiré à balles réelles sur les passagers, causant la mort d’un étudiant, qui a reçu une balle perdue.

Assassinats

Le 13 octobre 2021, un conducteur de bus a été tué et un autre blessé pendant des affrontements avec la police lors d’une manifestation des conducteurs qui protestaient contre les bas salaires, dans la petite commune de Malkerns, Eswatini. Suite à cet assassinat, les ouvriers du transport se sont joints à des manifestations plus étendues dans le pays, appelant aux réformes démocratiques et bloquant plusieurs routes principales à travers le pays. Le lendemain, la police a ouvert le feu et tué un individu au niveau d’un barrage routier à Mpaka. Le 20 octobre, les forces de sécurité on réprimé des manifestations, à Mbabane et à Manzini, faisant un mort et au moins 80 blessés, dont 30 par arme à feu. Le lendemain, le gouvernement a interdit toutes les manifestations et fermé la plateforme de médias sociaux Facebook.

Assassinats

Le 19 août 2021, Malibongwe Mdazo, militant et organisateur du syndicat de la métallurgie National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), a été assassiné en plein jour au bureau de la Commission de conciliation, médiation et arbitrage (CCMA), à Rustenburg. Il a été abattu alors qu’il sortait des bureaux du CCMA avec un groupe de membres du NUMSA, à la vue du public. Les tueurs à gages ont tiré sur lui au moins à dix reprises.

Les responsables du NUMSA participaient à une conciliation au CCMA dans le cadre du processus de vérification des membres du NUMSA à Newrack, une des entreprises sous-traitantes d’Impala Platinum Holdings (Implats), qui externalise la plupart de sa main-d’œuvre à Rustenburg. Un autre membre du NUMSA et une personne présente sur les lieux ont également été tués pendant la fusillade.

M. Mdazo faisait partie des personnes qui avaient organisé la récente grève lors de laquelle le syndicat avait demandé aux sous-traitants d’Implats d’accorder des droits organisationnels au NUMSA. Implats était réputée pour son attitude antisyndicale, qui a même conduit au licenciement unilatéral de tous les comités intérimaires du NUMSA.

Assassinats

À la mi-septembre 2021, au Myanmar, au moins 27 syndicalistes avaient été tués en participant à des manifestations du mouvement de désobéissance civile contre le pouvoir militaire. Le 14 mars 2021, lors de la manifestation de Shwe Pyi Thar, les forces de sécurité ont abattu d’une balle dans la tête Zaw Zaw Htwe, ouvrier de la confection de 21 ans qui travaillait dans une usine de l’entreprise Suntime JCK Company Limited et était membre du syndicat Solidarity Trade Union of Myanmar (STUM). Chan Myae Kyaw, conducteur de camion-benne à la mine de cuivre de SinoHydro et membre de la fédération birmane Mining Workers’ Federation of Myanmar (MWFM), a été tué le 27 mars par des soldats qui ont tiré sur lui à de multiples reprises pendant une manifestation, à Monywa. Les 28-29 mars, les militaires ont tendu une embuscade à des manifestant(e)s dans la zone industrielle South Dagon, tuant Nay Lin Zaw, dirigeant syndical à l’entreprise AD Furniture (travail du bois) et membre de la fédération d’artisans Myanmar Industry Craft Service-Trade Unions Federation (MICS-TUsF).

Assassinats

Au moins huit personnes, dont quatre paysans, ont été tuées le 3 octobre 2021 lorsque des violences ont éclaté en Inde, dans l’État de l’Uttar Pradesh. Deux paysans ont été tués par un convoi de voitures du ministère de l’Intérieur qui a percuté un groupe de grévistes. Ils manifestaient sur la route pour protester contre les lois agraires. Pendant les violences qui ont suivi, deux autres paysans ont été tués par la police. Les agriculteurs indiens s’opposaient depuis plus d’un an à l’adoption d’une série de lois agraires qui auraient pour effet d’avantager les grandes entreprises au détriment de millions de paysans. La police a réagi de plus en plus violemment. En août 2021, dans l’État d’Haryana, au nord du pays, un paysan a été tué et dix autres blessés lors de l’intervention de la police pendant une manifestation contre les lois agraires.

Assassinats

De nombreux travailleurs/euses du secteur de la confection ont été blessés le 13 juin 2021 après la répression de la police pendant des grèves de l’usine de Lenny Fashions et Lenny Apparels, située dans la zone franche d’exportation de Dhaka (DEPZ), à Ashulia, dans la banlieue de Dhaka, au Bangladesh. Les travailleurs demandaient leur salaire suite à la fermeture de l’usine. L’ouvrière Jesmin Begum, âgée de trente-deux ans, est décédée de ses blessures après avoir heurté une barre de fer alors qu’elle quittait le site de la manifestation en courant, parce que la police dispersait violemment les manifestants. De nombreux travailleurs ont été blessés par la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de bombes lacrymogènes, de canons à eau et de matraques pour refouler les manifestants. Plus de 6.000 personnes ont perdu leur emploi lors de la fermeture de Lenny Fashion et Lenny Apparels, filiale de l’entreprise Must Garment établie à Hong Kong, le 20 janvier 2021. La direction avait dit qu’elle verserait les salaires dus avant le mois de mai, mais l’entreprise n’a pas respecté son engagement.

Assassinats

Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées le 17 avril 2021 lorsque la police a ouvert le feu sur une foule de travailleurs/euses qui manifestaient pour demander le paiement des salaires dus et une augmentation de salaire sur le chantier de construction de la centrale à charbon SS Power Plant, à Chittogram, au sud-est du Bangladesh. Les travailleurs protestaient contre le non-paiement des salaires, la réduction imprévue de leurs heures de travail, un congé pour le ramadan et une diminution du nombre d’heures de travail pendant la fête religieuse.

Assassinats

Aux Philippines, le dirigeant syndical de 35 ans Dandy Miguel, président du syndicat PAMANTIK-Kilusang Mayo Uno (KMU), a été tué le 28 mars 2021 à Calamba alors qu’il rentrait chez lui à moto. Dandy Miguel présidait également le syndicat Lakas ng Nagkakaisang Manggagawa ng Fuji Electric et était membre du Conseil national du KMU. Dandy Miguel a été tué par des inconnus qui ont tiré sur lui à huit reprises. Peu de temps avant son assassinat, il avait déposé une plainte auprès de la Commission des droits humains au sujet de l’exécution extrajudiciaire de neuf militants membres de syndicats ou d’ONG à Calabarzon, le dimanche 7 mars, désormais appelé «dimanche sanglant». Les homicides de ce dimanche sanglant ont été commis juste après la déclaration du président Duterte appelant ouvertement les forces de sécurité à tuer les communistes s’ils portaient des armes.

Asie-Pacifique

Des travailleurs ont été assassinés en Italie et au Kazakhstan.

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Irak

Workers were murdered in Nigeria.

La Colombie est le pays le plus meurtrier pour les dirigeants syndicaux en 2022

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Colombie, en Équateur, au Guatemala et à Haïti

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Afrique du Sud, en Eswatini et au Lesotho

Des travailleurs/euses ont été assassinés au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et aux Philippines

Assassinats

Le 14 mai 2021, Felipe Andrés Pérez Pérez, dirigeant syndical de la section locale d’Envigado du syndicat de l’agroalimentaire SINALTRAINAL, a été assassiné à Medellín en revenant d’une manifestation organisée dans le cadre de la grève nationale.

Assassinats

Le matin du 26 novembre 2021, Clemito Rengifo Salazar, membre de la base du syndicat enseignant Sindicato de Maestros de Nariño (SIMANA), effectuait sa tâche d’éducateur à l’établissement scolaire Madrigal Saint-François d’Assise, à Policarpa (département de Nariño), lorsque des inconnus l’ont enlevé sous les yeux de ses élèves. Son corps sans vie a été retrouvé dans l’après-midi.

Assassinats

Lorsque la population du Kazakhstan a commencé à organiser des manifestations pacifiques en faveur de la démocratie et de la justice sociale, en janvier 2022, la police et les forces armées ont réagi avec une extrême brutalité, tuant plus de 160 citoyen(ne)s et arrêtant plus de 8.000 personnes.

Assassinats

En Italie, Adil Belakhdim, âgé de 37 ans, a été tué le 18 juin 2021 devant une centrale de distribution de Lidl, à Biandrate, au nord du pays. Il manifestait aux côtés de 25 autres travailleurs/euses syndiqués du secteur de la logistique devant l’entrée d’un entrepôt, pour protester contre les mauvaises conditions de travail. Le camion d’un fournisseur qui manœuvrait pour sortir de l’entrepôt a percuté les travailleurs qui participaient à un piquet de grève et bloquaient une issue. Le véhicule a fauché Adil Belakhdim et l’a traîné sur plusieurs mètres. Il est décédé, et deux autres manifestants également percutés par le camion, ont été légèrement blessés.

Assassinats

Le 14 février 2022, suite à une manifestation pacifique des travailleurs/euses du pétrole et du gaz à Dhi Qar, en Irak, Ahmad Ali Al-Zaidi, syndicaliste employé dans une installation pétrolière, a été assassiné pour son militantisme lors des manifestations. L’année dernière, les grèves dans les secteurs du pétrole et de l’électricité avaient été systématiquement désorganisées par les forces de sécurité. Les travailleurs et les dirigeants syndicaux ont fréquemment fait l’objet de procédures d’enquêtes internes et de mesures disciplinaires en raison de leurs activités syndicales légitimes. Dans certains cas, ils ont été mutés dans d’autres entreprises ou à d’autres postes et menacés de sanctions juridiques.

Assassinats

Un journaliste a été tué et cinq travailleurs blessés à Port-au-Prince, à Haïti, le 23 février 2022 quand la police a ouvert le feu sur des manifestant(e)s pacifiques qui protestaient contre la faible augmentation de salaire annoncée par le gouvernement à l’issue de plusieurs semaines de contestation. Le coût de la vie augmente régulièrement à Haïti et la violence a gagné le pays à cause des bandes rivales, qui ont souvent davantage de pouvoir que le gouvernement.

Assassinats

Le 7 mai 2021, Cinthia del Carmen Pineda Estrada, âgée de 35 ans, a été abattue devant chez elle, dans le quartier de Chaparro Zacapa, au Guatemala. Elle était enseignante en école primaire et dirigeante du syndicat enseignant Sindicato de Trabajadores de la Educación de Guatemala (STEG). Le bureau du procureur n’a pas donné d’informations supplémentaires sur les auteurs et les mobiles de son assassinat.

Assassinats

En Équateur, Sandro Arteaga Quiroz, secrétaire du Syndicat des travailleurs du gouvernement provincial de Manabí, a été tué le 24 janvier 2022 sur une aire d’autoroute alors qu’il sortait de son camion. M. Quiroz, qui était accompagné d’un de ses fils au moment des faits, a été abattu par des inconnus armés qui ont tiré à deux reprises en le visant à la tête avant de s’enfuir.

Le syndicaliste avait reçu des menaces de mort au téléphone la veille de son assassinat et quelques heures avant.

La police nationale a mené des opérations terrestres et aériennes pour retrouver les assassins. Aucune arrestation n’a eu lieu à ce jour.

Assassinats

Cette année, 13 syndicalistes ont été victimes d’assassinats ciblés en Colombie.

Le 11 août 2021, Carlos Fredy Londoño Bautista, membre du syndicat d’éducateurs Asociación de Educadores del Meta, affilié de l’Adem-Fecode, a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à commencer sa journée de travail à Fuente de Oro, dans le département du Meta. Il arrivait à l’école dans laquelle il travaillait lorsque des motards ont tiré sur lui à quatre reprises sous les yeux d’une partie de ses élèves.

Assassinats

Le 19 mai 2021, l’ouvrière Motselisi Manase a été tuée par la police pendant des manifestations sur les salaires, alors que de violents affrontements avaient éclaté entre les ouvriers/ères et la police, à Maseru, au Lesotho. La grève a débuté mi-mai 2021. Les travailleurs ont subi une forte répression de la part des forces de police, qui ont prétendu que les grévistes «ne respectaient pas les réglementations liées à la COVID-19». Les policiers ont fait usage de canons à eau et de balles réelles pour disperser les manifestants.

Assassinats

Le 20 octobre 2021, les employé(e)s et les personnels de santé du secteur public d’Eswatini ont défilé en direction du ministère de la Justice pour remettre une demande portant sur une révision des salaires de 2021, la fin de la précarisation et de la privatisation de la fonction publique, et l’arrêt des attaques à l’encontre des syndicats. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les manifestants. Elle a par ailleurs arrêté deux bus transportant des fonctionnaires vers le lieu du rassemblement pacifique et tiré à balles réelles sur les passagers, causant la mort d’un étudiant, qui a reçu une balle perdue.

Assassinats

Le 13 octobre 2021, un conducteur de bus a été tué et un autre blessé pendant des affrontements avec la police lors d’une manifestation des conducteurs qui protestaient contre les bas salaires, dans la petite commune de Malkerns, Eswatini. Suite à cet assassinat, les ouvriers du transport se sont joints à des manifestations plus étendues dans le pays, appelant aux réformes démocratiques et bloquant plusieurs routes principales à travers le pays. Le lendemain, la police a ouvert le feu et tué un individu au niveau d’un barrage routier à Mpaka. Le 20 octobre, les forces de sécurité on réprimé des manifestations, à Mbabane et à Manzini, faisant un mort et au moins 80 blessés, dont 30 par arme à feu. Le lendemain, le gouvernement a interdit toutes les manifestations et fermé la plateforme de médias sociaux Facebook.

Assassinats

Le 19 août 2021, Malibongwe Mdazo, militant et organisateur du syndicat de la métallurgie National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), a été assassiné en plein jour au bureau de la Commission de conciliation, médiation et arbitrage (CCMA), à Rustenburg. Il a été abattu alors qu’il sortait des bureaux du CCMA avec un groupe de membres du NUMSA, à la vue du public. Les tueurs à gages ont tiré sur lui au moins à dix reprises.

Les responsables du NUMSA participaient à une conciliation au CCMA dans le cadre du processus de vérification des membres du NUMSA à Newrack, une des entreprises sous-traitantes d’Impala Platinum Holdings (Implats), qui externalise la plupart de sa main-d’œuvre à Rustenburg. Un autre membre du NUMSA et une personne présente sur les lieux ont également été tués pendant la fusillade.

M. Mdazo faisait partie des personnes qui avaient organisé la récente grève lors de laquelle le syndicat avait demandé aux sous-traitants d’Implats d’accorder des droits organisationnels au NUMSA. Implats était réputée pour son attitude antisyndicale, qui a même conduit au licenciement unilatéral de tous les comités intérimaires du NUMSA.

Assassinats

À la mi-septembre 2021, au Myanmar, au moins 27 syndicalistes avaient été tués en participant à des manifestations du mouvement de désobéissance civile contre le pouvoir militaire. Le 14 mars 2021, lors de la manifestation de Shwe Pyi Thar, les forces de sécurité ont abattu d’une balle dans la tête Zaw Zaw Htwe, ouvrier de la confection de 21 ans qui travaillait dans une usine de l’entreprise Suntime JCK Company Limited et était membre du syndicat Solidarity Trade Union of Myanmar (STUM). Chan Myae Kyaw, conducteur de camion-benne à la mine de cuivre de SinoHydro et membre de la fédération birmane Mining Workers’ Federation of Myanmar (MWFM), a été tué le 27 mars par des soldats qui ont tiré sur lui à de multiples reprises pendant une manifestation, à Monywa. Les 28-29 mars, les militaires ont tendu une embuscade à des manifestant(e)s dans la zone industrielle South Dagon, tuant Nay Lin Zaw, dirigeant syndical à l’entreprise AD Furniture (travail du bois) et membre de la fédération d’artisans Myanmar Industry Craft Service-Trade Unions Federation (MICS-TUsF).

Assassinats

Au moins huit personnes, dont quatre paysans, ont été tuées le 3 octobre 2021 lorsque des violences ont éclaté en Inde, dans l’État de l’Uttar Pradesh. Deux paysans ont été tués par un convoi de voitures du ministère de l’Intérieur qui a percuté un groupe de grévistes. Ils manifestaient sur la route pour protester contre les lois agraires. Pendant les violences qui ont suivi, deux autres paysans ont été tués par la police. Les agriculteurs indiens s’opposaient depuis plus d’un an à l’adoption d’une série de lois agraires qui auraient pour effet d’avantager les grandes entreprises au détriment de millions de paysans. La police a réagi de plus en plus violemment. En août 2021, dans l’État d’Haryana, au nord du pays, un paysan a été tué et dix autres blessés lors de l’intervention de la police pendant une manifestation contre les lois agraires.

Assassinats

De nombreux travailleurs/euses du secteur de la confection ont été blessés le 13 juin 2021 après la répression de la police pendant des grèves de l’usine de Lenny Fashions et Lenny Apparels, située dans la zone franche d’exportation de Dhaka (DEPZ), à Ashulia, dans la banlieue de Dhaka, au Bangladesh. Les travailleurs demandaient leur salaire suite à la fermeture de l’usine. L’ouvrière Jesmin Begum, âgée de trente-deux ans, est décédée de ses blessures après avoir heurté une barre de fer alors qu’elle quittait le site de la manifestation en courant, parce que la police dispersait violemment les manifestants. De nombreux travailleurs ont été blessés par la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de bombes lacrymogènes, de canons à eau et de matraques pour refouler les manifestants. Plus de 6.000 personnes ont perdu leur emploi lors de la fermeture de Lenny Fashion et Lenny Apparels, filiale de l’entreprise Must Garment établie à Hong Kong, le 20 janvier 2021. La direction avait dit qu’elle verserait les salaires dus avant le mois de mai, mais l’entreprise n’a pas respecté son engagement.

Assassinats

Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées le 17 avril 2021 lorsque la police a ouvert le feu sur une foule de travailleurs/euses qui manifestaient pour demander le paiement des salaires dus et une augmentation de salaire sur le chantier de construction de la centrale à charbon SS Power Plant, à Chittogram, au sud-est du Bangladesh. Les travailleurs protestaient contre le non-paiement des salaires, la réduction imprévue de leurs heures de travail, un congé pour le ramadan et une diminution du nombre d’heures de travail pendant la fête religieuse.

Assassinats

Aux Philippines, le dirigeant syndical de 35 ans Dandy Miguel, président du syndicat PAMANTIK-Kilusang Mayo Uno (KMU), a été tué le 28 mars 2021 à Calamba alors qu’il rentrait chez lui à moto. Dandy Miguel présidait également le syndicat Lakas ng Nagkakaisang Manggagawa ng Fuji Electric et était membre du Conseil national du KMU. Dandy Miguel a été tué par des inconnus qui ont tiré sur lui à huit reprises. Peu de temps avant son assassinat, il avait déposé une plainte auprès de la Commission des droits humains au sujet de l’exécution extrajudiciaire de neuf militants membres de syndicats ou d’ONG à Calabarzon, le dimanche 7 mars, désormais appelé «dimanche sanglant». Les homicides de ce dimanche sanglant ont été commis juste après la déclaration du président Duterte appelant ouvertement les forces de sécurité à tuer les communistes s’ils portaient des armes.

Europe

Des travailleurs ont été assassinés en Italie et au Kazakhstan.

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Irak

Workers were murdered in Nigeria.

La Colombie est le pays le plus meurtrier pour les dirigeants syndicaux en 2022

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Colombie, en Équateur, au Guatemala et à Haïti

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Afrique du Sud, en Eswatini et au Lesotho

Des travailleurs/euses ont été assassinés au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et aux Philippines

Assassinats

Le 14 mai 2021, Felipe Andrés Pérez Pérez, dirigeant syndical de la section locale d’Envigado du syndicat de l’agroalimentaire SINALTRAINAL, a été assassiné à Medellín en revenant d’une manifestation organisée dans le cadre de la grève nationale.

Assassinats

Le matin du 26 novembre 2021, Clemito Rengifo Salazar, membre de la base du syndicat enseignant Sindicato de Maestros de Nariño (SIMANA), effectuait sa tâche d’éducateur à l’établissement scolaire Madrigal Saint-François d’Assise, à Policarpa (département de Nariño), lorsque des inconnus l’ont enlevé sous les yeux de ses élèves. Son corps sans vie a été retrouvé dans l’après-midi.

Assassinats

Lorsque la population du Kazakhstan a commencé à organiser des manifestations pacifiques en faveur de la démocratie et de la justice sociale, en janvier 2022, la police et les forces armées ont réagi avec une extrême brutalité, tuant plus de 160 citoyen(ne)s et arrêtant plus de 8.000 personnes.

Assassinats

En Italie, Adil Belakhdim, âgé de 37 ans, a été tué le 18 juin 2021 devant une centrale de distribution de Lidl, à Biandrate, au nord du pays. Il manifestait aux côtés de 25 autres travailleurs/euses syndiqués du secteur de la logistique devant l’entrée d’un entrepôt, pour protester contre les mauvaises conditions de travail. Le camion d’un fournisseur qui manœuvrait pour sortir de l’entrepôt a percuté les travailleurs qui participaient à un piquet de grève et bloquaient une issue. Le véhicule a fauché Adil Belakhdim et l’a traîné sur plusieurs mètres. Il est décédé, et deux autres manifestants également percutés par le camion, ont été légèrement blessés.

Assassinats

Le 14 février 2022, suite à une manifestation pacifique des travailleurs/euses du pétrole et du gaz à Dhi Qar, en Irak, Ahmad Ali Al-Zaidi, syndicaliste employé dans une installation pétrolière, a été assassiné pour son militantisme lors des manifestations. L’année dernière, les grèves dans les secteurs du pétrole et de l’électricité avaient été systématiquement désorganisées par les forces de sécurité. Les travailleurs et les dirigeants syndicaux ont fréquemment fait l’objet de procédures d’enquêtes internes et de mesures disciplinaires en raison de leurs activités syndicales légitimes. Dans certains cas, ils ont été mutés dans d’autres entreprises ou à d’autres postes et menacés de sanctions juridiques.

Assassinats

Un journaliste a été tué et cinq travailleurs blessés à Port-au-Prince, à Haïti, le 23 février 2022 quand la police a ouvert le feu sur des manifestant(e)s pacifiques qui protestaient contre la faible augmentation de salaire annoncée par le gouvernement à l’issue de plusieurs semaines de contestation. Le coût de la vie augmente régulièrement à Haïti et la violence a gagné le pays à cause des bandes rivales, qui ont souvent davantage de pouvoir que le gouvernement.

Assassinats

Le 7 mai 2021, Cinthia del Carmen Pineda Estrada, âgée de 35 ans, a été abattue devant chez elle, dans le quartier de Chaparro Zacapa, au Guatemala. Elle était enseignante en école primaire et dirigeante du syndicat enseignant Sindicato de Trabajadores de la Educación de Guatemala (STEG). Le bureau du procureur n’a pas donné d’informations supplémentaires sur les auteurs et les mobiles de son assassinat.

Assassinats

En Équateur, Sandro Arteaga Quiroz, secrétaire du Syndicat des travailleurs du gouvernement provincial de Manabí, a été tué le 24 janvier 2022 sur une aire d’autoroute alors qu’il sortait de son camion. M. Quiroz, qui était accompagné d’un de ses fils au moment des faits, a été abattu par des inconnus armés qui ont tiré à deux reprises en le visant à la tête avant de s’enfuir.

Le syndicaliste avait reçu des menaces de mort au téléphone la veille de son assassinat et quelques heures avant.

La police nationale a mené des opérations terrestres et aériennes pour retrouver les assassins. Aucune arrestation n’a eu lieu à ce jour.

Assassinats

Cette année, 13 syndicalistes ont été victimes d’assassinats ciblés en Colombie.

Le 11 août 2021, Carlos Fredy Londoño Bautista, membre du syndicat d’éducateurs Asociación de Educadores del Meta, affilié de l’Adem-Fecode, a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à commencer sa journée de travail à Fuente de Oro, dans le département du Meta. Il arrivait à l’école dans laquelle il travaillait lorsque des motards ont tiré sur lui à quatre reprises sous les yeux d’une partie de ses élèves.

Assassinats

Le 19 mai 2021, l’ouvrière Motselisi Manase a été tuée par la police pendant des manifestations sur les salaires, alors que de violents affrontements avaient éclaté entre les ouvriers/ères et la police, à Maseru, au Lesotho. La grève a débuté mi-mai 2021. Les travailleurs ont subi une forte répression de la part des forces de police, qui ont prétendu que les grévistes «ne respectaient pas les réglementations liées à la COVID-19». Les policiers ont fait usage de canons à eau et de balles réelles pour disperser les manifestants.

Assassinats

Le 20 octobre 2021, les employé(e)s et les personnels de santé du secteur public d’Eswatini ont défilé en direction du ministère de la Justice pour remettre une demande portant sur une révision des salaires de 2021, la fin de la précarisation et de la privatisation de la fonction publique, et l’arrêt des attaques à l’encontre des syndicats. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les manifestants. Elle a par ailleurs arrêté deux bus transportant des fonctionnaires vers le lieu du rassemblement pacifique et tiré à balles réelles sur les passagers, causant la mort d’un étudiant, qui a reçu une balle perdue.

Assassinats

Le 13 octobre 2021, un conducteur de bus a été tué et un autre blessé pendant des affrontements avec la police lors d’une manifestation des conducteurs qui protestaient contre les bas salaires, dans la petite commune de Malkerns, Eswatini. Suite à cet assassinat, les ouvriers du transport se sont joints à des manifestations plus étendues dans le pays, appelant aux réformes démocratiques et bloquant plusieurs routes principales à travers le pays. Le lendemain, la police a ouvert le feu et tué un individu au niveau d’un barrage routier à Mpaka. Le 20 octobre, les forces de sécurité on réprimé des manifestations, à Mbabane et à Manzini, faisant un mort et au moins 80 blessés, dont 30 par arme à feu. Le lendemain, le gouvernement a interdit toutes les manifestations et fermé la plateforme de médias sociaux Facebook.

Assassinats

Le 19 août 2021, Malibongwe Mdazo, militant et organisateur du syndicat de la métallurgie National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), a été assassiné en plein jour au bureau de la Commission de conciliation, médiation et arbitrage (CCMA), à Rustenburg. Il a été abattu alors qu’il sortait des bureaux du CCMA avec un groupe de membres du NUMSA, à la vue du public. Les tueurs à gages ont tiré sur lui au moins à dix reprises.

Les responsables du NUMSA participaient à une conciliation au CCMA dans le cadre du processus de vérification des membres du NUMSA à Newrack, une des entreprises sous-traitantes d’Impala Platinum Holdings (Implats), qui externalise la plupart de sa main-d’œuvre à Rustenburg. Un autre membre du NUMSA et une personne présente sur les lieux ont également été tués pendant la fusillade.

M. Mdazo faisait partie des personnes qui avaient organisé la récente grève lors de laquelle le syndicat avait demandé aux sous-traitants d’Implats d’accorder des droits organisationnels au NUMSA. Implats était réputée pour son attitude antisyndicale, qui a même conduit au licenciement unilatéral de tous les comités intérimaires du NUMSA.

Assassinats

À la mi-septembre 2021, au Myanmar, au moins 27 syndicalistes avaient été tués en participant à des manifestations du mouvement de désobéissance civile contre le pouvoir militaire. Le 14 mars 2021, lors de la manifestation de Shwe Pyi Thar, les forces de sécurité ont abattu d’une balle dans la tête Zaw Zaw Htwe, ouvrier de la confection de 21 ans qui travaillait dans une usine de l’entreprise Suntime JCK Company Limited et était membre du syndicat Solidarity Trade Union of Myanmar (STUM). Chan Myae Kyaw, conducteur de camion-benne à la mine de cuivre de SinoHydro et membre de la fédération birmane Mining Workers’ Federation of Myanmar (MWFM), a été tué le 27 mars par des soldats qui ont tiré sur lui à de multiples reprises pendant une manifestation, à Monywa. Les 28-29 mars, les militaires ont tendu une embuscade à des manifestant(e)s dans la zone industrielle South Dagon, tuant Nay Lin Zaw, dirigeant syndical à l’entreprise AD Furniture (travail du bois) et membre de la fédération d’artisans Myanmar Industry Craft Service-Trade Unions Federation (MICS-TUsF).

Assassinats

Au moins huit personnes, dont quatre paysans, ont été tuées le 3 octobre 2021 lorsque des violences ont éclaté en Inde, dans l’État de l’Uttar Pradesh. Deux paysans ont été tués par un convoi de voitures du ministère de l’Intérieur qui a percuté un groupe de grévistes. Ils manifestaient sur la route pour protester contre les lois agraires. Pendant les violences qui ont suivi, deux autres paysans ont été tués par la police. Les agriculteurs indiens s’opposaient depuis plus d’un an à l’adoption d’une série de lois agraires qui auraient pour effet d’avantager les grandes entreprises au détriment de millions de paysans. La police a réagi de plus en plus violemment. En août 2021, dans l’État d’Haryana, au nord du pays, un paysan a été tué et dix autres blessés lors de l’intervention de la police pendant une manifestation contre les lois agraires.

Assassinats

De nombreux travailleurs/euses du secteur de la confection ont été blessés le 13 juin 2021 après la répression de la police pendant des grèves de l’usine de Lenny Fashions et Lenny Apparels, située dans la zone franche d’exportation de Dhaka (DEPZ), à Ashulia, dans la banlieue de Dhaka, au Bangladesh. Les travailleurs demandaient leur salaire suite à la fermeture de l’usine. L’ouvrière Jesmin Begum, âgée de trente-deux ans, est décédée de ses blessures après avoir heurté une barre de fer alors qu’elle quittait le site de la manifestation en courant, parce que la police dispersait violemment les manifestants. De nombreux travailleurs ont été blessés par la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de bombes lacrymogènes, de canons à eau et de matraques pour refouler les manifestants. Plus de 6.000 personnes ont perdu leur emploi lors de la fermeture de Lenny Fashion et Lenny Apparels, filiale de l’entreprise Must Garment établie à Hong Kong, le 20 janvier 2021. La direction avait dit qu’elle verserait les salaires dus avant le mois de mai, mais l’entreprise n’a pas respecté son engagement.

Assassinats

Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées le 17 avril 2021 lorsque la police a ouvert le feu sur une foule de travailleurs/euses qui manifestaient pour demander le paiement des salaires dus et une augmentation de salaire sur le chantier de construction de la centrale à charbon SS Power Plant, à Chittogram, au sud-est du Bangladesh. Les travailleurs protestaient contre le non-paiement des salaires, la réduction imprévue de leurs heures de travail, un congé pour le ramadan et une diminution du nombre d’heures de travail pendant la fête religieuse.

Assassinats

Aux Philippines, le dirigeant syndical de 35 ans Dandy Miguel, président du syndicat PAMANTIK-Kilusang Mayo Uno (KMU), a été tué le 28 mars 2021 à Calamba alors qu’il rentrait chez lui à moto. Dandy Miguel présidait également le syndicat Lakas ng Nagkakaisang Manggagawa ng Fuji Electric et était membre du Conseil national du KMU. Dandy Miguel a été tué par des inconnus qui ont tiré sur lui à huit reprises. Peu de temps avant son assassinat, il avait déposé une plainte auprès de la Commission des droits humains au sujet de l’exécution extrajudiciaire de neuf militants membres de syndicats ou d’ONG à Calabarzon, le dimanche 7 mars, désormais appelé «dimanche sanglant». Les homicides de ce dimanche sanglant ont été commis juste après la déclaration du président Duterte appelant ouvertement les forces de sécurité à tuer les communistes s’ils portaient des armes.

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Des travailleurs ont été assassinés en Italie et au Kazakhstan.

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Irak

Workers were murdered in Nigeria.

La Colombie est le pays le plus meurtrier pour les dirigeants syndicaux en 2022

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Colombie, en Équateur, au Guatemala et à Haïti

Des travailleurs/euses ont été assassinés en Afrique du Sud, en Eswatini et au Lesotho

Des travailleurs/euses ont été assassinés au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et aux Philippines

Assassinats

Le 14 mai 2021, Felipe Andrés Pérez Pérez, dirigeant syndical de la section locale d’Envigado du syndicat de l’agroalimentaire SINALTRAINAL, a été assassiné à Medellín en revenant d’une manifestation organisée dans le cadre de la grève nationale.

Assassinats

Le matin du 26 novembre 2021, Clemito Rengifo Salazar, membre de la base du syndicat enseignant Sindicato de Maestros de Nariño (SIMANA), effectuait sa tâche d’éducateur à l’établissement scolaire Madrigal Saint-François d’Assise, à Policarpa (département de Nariño), lorsque des inconnus l’ont enlevé sous les yeux de ses élèves. Son corps sans vie a été retrouvé dans l’après-midi.

Assassinats

Lorsque la population du Kazakhstan a commencé à organiser des manifestations pacifiques en faveur de la démocratie et de la justice sociale, en janvier 2022, la police et les forces armées ont réagi avec une extrême brutalité, tuant plus de 160 citoyen(ne)s et arrêtant plus de 8.000 personnes.

Assassinats

En Italie, Adil Belakhdim, âgé de 37 ans, a été tué le 18 juin 2021 devant une centrale de distribution de Lidl, à Biandrate, au nord du pays. Il manifestait aux côtés de 25 autres travailleurs/euses syndiqués du secteur de la logistique devant l’entrée d’un entrepôt, pour protester contre les mauvaises conditions de travail. Le camion d’un fournisseur qui manœuvrait pour sortir de l’entrepôt a percuté les travailleurs qui participaient à un piquet de grève et bloquaient une issue. Le véhicule a fauché Adil Belakhdim et l’a traîné sur plusieurs mètres. Il est décédé, et deux autres manifestants également percutés par le camion, ont été légèrement blessés.

Assassinats

Le 14 février 2022, suite à une manifestation pacifique des travailleurs/euses du pétrole et du gaz à Dhi Qar, en Irak, Ahmad Ali Al-Zaidi, syndicaliste employé dans une installation pétrolière, a été assassiné pour son militantisme lors des manifestations. L’année dernière, les grèves dans les secteurs du pétrole et de l’électricité avaient été systématiquement désorganisées par les forces de sécurité. Les travailleurs et les dirigeants syndicaux ont fréquemment fait l’objet de procédures d’enquêtes internes et de mesures disciplinaires en raison de leurs activités syndicales légitimes. Dans certains cas, ils ont été mutés dans d’autres entreprises ou à d’autres postes et menacés de sanctions juridiques.

Assassinats

Un journaliste a été tué et cinq travailleurs blessés à Port-au-Prince, à Haïti, le 23 février 2022 quand la police a ouvert le feu sur des manifestant(e)s pacifiques qui protestaient contre la faible augmentation de salaire annoncée par le gouvernement à l’issue de plusieurs semaines de contestation. Le coût de la vie augmente régulièrement à Haïti et la violence a gagné le pays à cause des bandes rivales, qui ont souvent davantage de pouvoir que le gouvernement.

Assassinats

Le 7 mai 2021, Cinthia del Carmen Pineda Estrada, âgée de 35 ans, a été abattue devant chez elle, dans le quartier de Chaparro Zacapa, au Guatemala. Elle était enseignante en école primaire et dirigeante du syndicat enseignant Sindicato de Trabajadores de la Educación de Guatemala (STEG). Le bureau du procureur n’a pas donné d’informations supplémentaires sur les auteurs et les mobiles de son assassinat.

Assassinats

En Équateur, Sandro Arteaga Quiroz, secrétaire du Syndicat des travailleurs du gouvernement provincial de Manabí, a été tué le 24 janvier 2022 sur une aire d’autoroute alors qu’il sortait de son camion. M. Quiroz, qui était accompagné d’un de ses fils au moment des faits, a été abattu par des inconnus armés qui ont tiré à deux reprises en le visant à la tête avant de s’enfuir.

Le syndicaliste avait reçu des menaces de mort au téléphone la veille de son assassinat et quelques heures avant.

La police nationale a mené des opérations terrestres et aériennes pour retrouver les assassins. Aucune arrestation n’a eu lieu à ce jour.

Assassinats

Cette année, 13 syndicalistes ont été victimes d’assassinats ciblés en Colombie.

Le 11 août 2021, Carlos Fredy Londoño Bautista, membre du syndicat d’éducateurs Asociación de Educadores del Meta, affilié de l’Adem-Fecode, a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à commencer sa journée de travail à Fuente de Oro, dans le département du Meta. Il arrivait à l’école dans laquelle il travaillait lorsque des motards ont tiré sur lui à quatre reprises sous les yeux d’une partie de ses élèves.

Assassinats

Le 19 mai 2021, l’ouvrière Motselisi Manase a été tuée par la police pendant des manifestations sur les salaires, alors que de violents affrontements avaient éclaté entre les ouvriers/ères et la police, à Maseru, au Lesotho. La grève a débuté mi-mai 2021. Les travailleurs ont subi une forte répression de la part des forces de police, qui ont prétendu que les grévistes «ne respectaient pas les réglementations liées à la COVID-19». Les policiers ont fait usage de canons à eau et de balles réelles pour disperser les manifestants.

Assassinats

Le 20 octobre 2021, les employé(e)s et les personnels de santé du secteur public d’Eswatini ont défilé en direction du ministère de la Justice pour remettre une demande portant sur une révision des salaires de 2021, la fin de la précarisation et de la privatisation de la fonction publique, et l’arrêt des attaques à l’encontre des syndicats. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les manifestants. Elle a par ailleurs arrêté deux bus transportant des fonctionnaires vers le lieu du rassemblement pacifique et tiré à balles réelles sur les passagers, causant la mort d’un étudiant, qui a reçu une balle perdue.

Assassinats

Le 13 octobre 2021, un conducteur de bus a été tué et un autre blessé pendant des affrontements avec la police lors d’une manifestation des conducteurs qui protestaient contre les bas salaires, dans la petite commune de Malkerns, Eswatini. Suite à cet assassinat, les ouvriers du transport se sont joints à des manifestations plus étendues dans le pays, appelant aux réformes démocratiques et bloquant plusieurs routes principales à travers le pays. Le lendemain, la police a ouvert le feu et tué un individu au niveau d’un barrage routier à Mpaka. Le 20 octobre, les forces de sécurité on réprimé des manifestations, à Mbabane et à Manzini, faisant un mort et au moins 80 blessés, dont 30 par arme à feu. Le lendemain, le gouvernement a interdit toutes les manifestations et fermé la plateforme de médias sociaux Facebook.

Assassinats

Le 19 août 2021, Malibongwe Mdazo, militant et organisateur du syndicat de la métallurgie National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), a été assassiné en plein jour au bureau de la Commission de conciliation, médiation et arbitrage (CCMA), à Rustenburg. Il a été abattu alors qu’il sortait des bureaux du CCMA avec un groupe de membres du NUMSA, à la vue du public. Les tueurs à gages ont tiré sur lui au moins à dix reprises.

Les responsables du NUMSA participaient à une conciliation au CCMA dans le cadre du processus de vérification des membres du NUMSA à Newrack, une des entreprises sous-traitantes d’Impala Platinum Holdings (Implats), qui externalise la plupart de sa main-d’œuvre à Rustenburg. Un autre membre du NUMSA et une personne présente sur les lieux ont également été tués pendant la fusillade.

M. Mdazo faisait partie des personnes qui avaient organisé la récente grève lors de laquelle le syndicat avait demandé aux sous-traitants d’Implats d’accorder des droits organisationnels au NUMSA. Implats était réputée pour son attitude antisyndicale, qui a même conduit au licenciement unilatéral de tous les comités intérimaires du NUMSA.

Assassinats

À la mi-septembre 2021, au Myanmar, au moins 27 syndicalistes avaient été tués en participant à des manifestations du mouvement de désobéissance civile contre le pouvoir militaire. Le 14 mars 2021, lors de la manifestation de Shwe Pyi Thar, les forces de sécurité ont abattu d’une balle dans la tête Zaw Zaw Htwe, ouvrier de la confection de 21 ans qui travaillait dans une usine de l’entreprise Suntime JCK Company Limited et était membre du syndicat Solidarity Trade Union of Myanmar (STUM). Chan Myae Kyaw, conducteur de camion-benne à la mine de cuivre de SinoHydro et membre de la fédération birmane Mining Workers’ Federation of Myanmar (MWFM), a été tué le 27 mars par des soldats qui ont tiré sur lui à de multiples reprises pendant une manifestation, à Monywa. Les 28-29 mars, les militaires ont tendu une embuscade à des manifestant(e)s dans la zone industrielle South Dagon, tuant Nay Lin Zaw, dirigeant syndical à l’entreprise AD Furniture (travail du bois) et membre de la fédération d’artisans Myanmar Industry Craft Service-Trade Unions Federation (MICS-TUsF).

Assassinats

Au moins huit personnes, dont quatre paysans, ont été tuées le 3 octobre 2021 lorsque des violences ont éclaté en Inde, dans l’État de l’Uttar Pradesh. Deux paysans ont été tués par un convoi de voitures du ministère de l’Intérieur qui a percuté un groupe de grévistes. Ils manifestaient sur la route pour protester contre les lois agraires. Pendant les violences qui ont suivi, deux autres paysans ont été tués par la police. Les agriculteurs indiens s’opposaient depuis plus d’un an à l’adoption d’une série de lois agraires qui auraient pour effet d’avantager les grandes entreprises au détriment de millions de paysans. La police a réagi de plus en plus violemment. En août 2021, dans l’État d’Haryana, au nord du pays, un paysan a été tué et dix autres blessés lors de l’intervention de la police pendant une manifestation contre les lois agraires.

Assassinats

De nombreux travailleurs/euses du secteur de la confection ont été blessés le 13 juin 2021 après la répression de la police pendant des grèves de l’usine de Lenny Fashions et Lenny Apparels, située dans la zone franche d’exportation de Dhaka (DEPZ), à Ashulia, dans la banlieue de Dhaka, au Bangladesh. Les travailleurs demandaient leur salaire suite à la fermeture de l’usine. L’ouvrière Jesmin Begum, âgée de trente-deux ans, est décédée de ses blessures après avoir heurté une barre de fer alors qu’elle quittait le site de la manifestation en courant, parce que la police dispersait violemment les manifestants. De nombreux travailleurs ont été blessés par la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de bombes lacrymogènes, de canons à eau et de matraques pour refouler les manifestants. Plus de 6.000 personnes ont perdu leur emploi lors de la fermeture de Lenny Fashion et Lenny Apparels, filiale de l’entreprise Must Garment établie à Hong Kong, le 20 janvier 2021. La direction avait dit qu’elle verserait les salaires dus avant le mois de mai, mais l’entreprise n’a pas respecté son engagement.

Assassinats

Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées le 17 avril 2021 lorsque la police a ouvert le feu sur une foule de travailleurs/euses qui manifestaient pour demander le paiement des salaires dus et une augmentation de salaire sur le chantier de construction de la centrale à charbon SS Power Plant, à Chittogram, au sud-est du Bangladesh. Les travailleurs protestaient contre le non-paiement des salaires, la réduction imprévue de leurs heures de travail, un congé pour le ramadan et une diminution du nombre d’heures de travail pendant la fête religieuse.

Assassinats

Aux Philippines, le dirigeant syndical de 35 ans Dandy Miguel, président du syndicat PAMANTIK-Kilusang Mayo Uno (KMU), a été tué le 28 mars 2021 à Calamba alors qu’il rentrait chez lui à moto. Dandy Miguel présidait également le syndicat Lakas ng Nagkakaisang Manggagawa ng Fuji Electric et était membre du Conseil national du KMU. Dandy Miguel a été tué par des inconnus qui ont tiré sur lui à huit reprises. Peu de temps avant son assassinat, il avait déposé une plainte auprès de la Commission des droits humains au sujet de l’exécution extrajudiciaire de neuf militants membres de syndicats ou d’ONG à Calabarzon, le dimanche 7 mars, désormais appelé «dimanche sanglant». Les homicides de ce dimanche sanglant ont été commis juste après la déclaration du président Duterte appelant ouvertement les forces de sécurité à tuer les communistes s’ils portaient des armes.

Funérailles d’un défenseur de la démocratie au Myanmar, qui a été abattu par les militaires. Des syndicalistes ont été assassinés dans 13 pays, notamment au Myanmar.STR / AFP