Corée

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Aucune garantie des droits

Aucun changement depuis l'année dernière

Violations des droits des travailleurs

Droit aux libertés civiles

Le président de la confédération syndicale Korean Confederation of Trade Unions (KCTU), Yang Kyeung-soo, a été arrêté le 2 septembre 2021 avant l’aube, lors de la perquisition de son bureau de Séoul. Plusieurs centaines de policiers ont encerclé le bâtiment et des officiers ont forcé la porte pour entrer.

La KCTU avait organisé un rassemblement au centre-ville de Séoul le 3 juillet pour appeler le gouvernement à remédier aux inégalités aggravées par la pandémie. Le gouvernement n’a pas autorisé le rassemblement, invoquant la crainte d’une flambée des contaminations. Il a ensuite délivré un mandat d’arrêt contre Yang Kyeung-soo, l’accusant d’avoir enfreint les dispositions de la loi pénale sur l’entrave à la circulation, de la loi sur les rassemblements et les manifestations et de la loi sur le contrôle et la prévention des maladies infectieuses. La KCTU a contesté ces allégations: environ 8.000 membres syndicaux ont participé au rassemblement, en respectant scrupuleusement les directives de distanciation physique du gouvernement. Après la manifestation, seulement trois personnes ont été testées positives à la COVID-19, sans véritable preuve qu’il y ait un lien entre leur infection et le rassemblement.

La détention de Yang Kyeung-soo semblait surtout destinée à perturber la préparation de la grève nationale prévue par la KCTU le 20 octobre pour demander à ses 1,1 million de membres d’exiger des améliorations des droits des travailleurs. Yang Kyeung-soo est le 13ème président consécutif de la KTCU à être emprisonné depuis que la fédération n’est plus interdite, c’est-à-dire depuis 1997.

Pratiques antisyndicales

En 2021, Hyundai a contribué à l’implantation d’une usine de construction automobile au sud-ouest de la Corée afin de fabriquer des véhicules à moindre coût et, surtout, sans syndicats. La nouvelle usine, qui a ouvert fin 2021, est dirigée par Gwangju Global Motors (GGM), une entreprise récemment créée par la ville de Gwangju, qui en est l’actionnaire majoritaire à 21%, tandis que Hyundai détient 19% des parts. L’objectif était avant tout d’éviter d’embaucher de la main-d’œuvre syndiquée. La plupart des travailleurs/euses de Hyundai sont syndiqués et ont mené des actions revendicatives fructueuses pour obtenir des augmentations de salaire. Le salaire annuel moyen des employés de Hyundai s’élève à 88 millions de wons. Dans la nouvelle usine, surnommée «l’usine moitié de salaire», le salaire annuel moyen est de 35 millions de wons, une somme inférieure à la moyenne nationale de 42,34 millions de wons pour les employés des entreprises.

Licenciés pour avoir participé à une grève

En avril 2021, le syndicat Korea Democratic Pharmaceutical Union (KDPU) a annoncé qu’il intentait une action en justice contre l’entreprise Zuellig Pharma Specialty Solutions Korea pour licenciement abusif.

L’entreprise avait signalé qu’elle mettrait en place un programme de retraite anticipée pour licencier une partie du personnel suite aux pertes financières qu’elle avait subies. Il est rapidement apparu que les membres du personnel concernés étaient tous membres du syndicat de l’entreprise qui avaient fait grève le 30 octobre 2020 en raison d’un conflit sur les salaires.

Droits des travailleurs sur le plan juridique

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