Droit aux libertés civiles
Le président de la confédération syndicale Korean Confederation of Trade Unions (KCTU), Yang Kyeung-soo, a été arrêté le 2 septembre 2021 avant l’aube, lors de la perquisition de son bureau de Séoul. Plusieurs centaines de policiers ont encerclé le bâtiment et des officiers ont forcé la porte pour entrer.
La KCTU avait organisé un rassemblement au centre-ville de Séoul le 3 juillet pour appeler le gouvernement à remédier aux inégalités aggravées par la pandémie. Le gouvernement n’a pas autorisé le rassemblement, invoquant la crainte d’une flambée des contaminations. Il a ensuite délivré un mandat d’arrêt contre Yang Kyeung-soo, l’accusant d’avoir enfreint les dispositions de la loi pénale sur l’entrave à la circulation, de la loi sur les rassemblements et les manifestations et de la loi sur le contrôle et la prévention des maladies infectieuses. La KCTU a contesté ces allégations: environ 8.000 membres syndicaux ont participé au rassemblement, en respectant scrupuleusement les directives de distanciation physique du gouvernement. Après la manifestation, seulement trois personnes ont été testées positives à la COVID-19, sans véritable preuve qu’il y ait un lien entre leur infection et le rassemblement.
La détention de Yang Kyeung-soo semblait surtout destinée à perturber la préparation de la grève nationale prévue par la KCTU le 20 octobre pour demander à ses 1,1 million de membres d’exiger des améliorations des droits des travailleurs. Yang Kyeung-soo est le 13ème président consécutif de la KTCU à être emprisonné depuis que la fédération n’est plus interdite, c’est-à-dire depuis 1997.