Lois répressives
Au Kirghizistan, le président Japarov a rejeté par trois fois le projet de loi sur les syndicats en 2021, en avril, en juillet et en novembre. Le Parlement avait élaboré le projet de loi sans avoir dûment consulté les syndicats de travailleurs, ni les responsables du gouvernement compétents en la matière, ni les experts de l’Organisation internationale du travail (OIT). Le nouveau texte contredisait largement la Constitution du pays et les normes fondamentales du travail, notamment les Conventions 87 et 98 de l’OIT. Plus particulièrement, il proposait d’établir un monopole syndical avec la Fédération des syndicats du Kirghizistan et de placer tous les syndicats sous le contrôle de cette organisation. En dépit du rejet manifeste du pouvoir exécutif et de l’opposition des syndicats indépendants, début 2022 le Parlement du Kirghizistan a de nouveau présenté son projet de loi.