Iran

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Violations des droits des travailleurs

Droit aux libertés civiles

Le 11 mars 2022, Haleh Safarzadeh et Alireza Saghafi, tous deux membres du Centre pour les droits des travailleurs, en Iran, ont été arrêtés avec 17 autres étudiant(e)s et militant(e)s syndicaux, lors d’un rassemblement privé sur le lieu de travail de M. Saghafi. Ils ont été emprisonnés à la prison Kachuei, à Karaj. Les militants ont été libérés peu après, mais Haleh Safarzadeh et Alireza Saghafi sont restés incarcérés dans cette prison, un des établissements les plus durs réservés aux infractions pénales.

Le 26 avril 2019, les deux dirigeants syndicaux avaient déjà été arrêtés, avec d’autres défenseurs des droits des travailleurs, lors d’un rassemblement pacifique dans un jardin public. Leur jugement a eu lieu au tribunal révolutionnaire de Karaj le 24 août 2019 sous l’accusation fallacieuse de «propagande contre le système», et ils ont été condamnés à un an de prison.

Droit aux libertés civiles

Le 13 septembre 2021, Farzaneh Zilabi, l’avocate de la défense des travailleurs/euses de l’usine de canne à sucre Haft Tappeh, en Iran, a été condamnée par le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz à un an de prison pour «activités de propagande contre l’État». Outre cette peine d’emprisonnement, Mme Zilabi avait l’interdiction de quitter le pays pendant deux ans. Le 16 mai 2021, il lui avait été interdit d’exercer son activité d’avocate pour une période de six mois.

Suite à la privatisation du complexe agro-industriel du sucre Haft Tappeh en 2016, les travailleurs et le syndicat ont organisé plusieurs grèves, la plus récente en août 2021, pour protester contre le non-paiement continu des salaires des employés et la corruption présumée des précédents propriétaires.

Droit à la justice

La situation d’Esmail Abdi, précédemment secrétaire général du syndicat enseignant Iranian Teachers’ Trade Association (ITTA), a suscité de plus en plus de préoccupations. Il a été emprisonné à de multiples reprises depuis 2006 sur la base de fausses accusations de «propagande contre l’État» et «d’espionnage». Il a été condamné à cinq ans de prison en 2016 au motif fictif qu’il aurait «diffusé de la propagande contre le système, organisé des rassemblements et conspiré dans le but de commettre des délits contre la sécurité nationale». Pour empêcher sa libération, le 11 janvier 2021, au terme de sa peine, les autorités iraniennes ont décidé d’appliquer une condamnation à dix ans de prison avec sursis qui avait été prononcée en 2011, prolongeant ainsi son incarcération jusqu’en 2031. L’emprisonnement de longue durée et les mauvais traitements subis en prison ont gravement détérioré son état de santé. Entre-temps, les membres de la famille d’Esmail Abdi (sa femme, ses deux filles et son fils) ont été harcelés et persécutés par les forces de sécurité, et sont considérés comme étant en danger.

Licenciés pour avoir participé à une grève

En Iran, 700 employé(e) de la raffinerie Tehran Oil Refining Company ont été licenciés le 22 juin 2021 pour avoir participé à des grèves sur le lieu de travail, dans le cadre d’un mouvement de grève de grande ampleur, auquel ont participé, selon les estimations, quelque 20.000 travailleurs du pétrole et de la pétrochimie dans 11 provinces du pays. Un grand nombre de travailleurs de plusieurs centres industriels se sont associés à la «Campagne 1400» pour demander des salaires plus élevés, des périodes de congés et de vacances plus longues, et de meilleures conditions de santé et de sécurité. Les travailleurs formulaient depuis longtemps ces demandes, auxquelles la direction de l’entreprise et les autorités du régime iranien n’ont jamais donné suite jusqu’à présent.

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