Hong Kong

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Violations des droits des travailleurs

Droit aux libertés civiles

Le 12 décembre 2021, Lee Cheuk Yan, secrétaire général de la confédération syndicale Hong Kong Confederation of Trade Unions (HKCTU), a été condamné, avec sept autres personnes, à 14 mois de prison pour «incitation, organisation et participation» à une veillée à la bougie, le 4 juin 2020. Cette manifestation annuelle de commémoration du massacre de la place Tiananmen, en 1989, était organisée par le syndicat aujourd’hui dissous Hong Kong Alliance in Support of Patriotic Democratic Movements of China, dont Lee Cheuk-yan était le président. Cette condamnation s’ajoute à la peine de 20 mois de prison que Lee Cheuk-yan était déjà en train de purger pour avoir organisé et participé aux rassemblements pour la démocratie, en 2019.

Droit aux libertés civiles

À Hong Kong, cinq membres du syndicat des orthophonistes General Union of Hong Kong Speech Therapists (GUHKST), notamment le dirigeant et vice-président du syndicat, Li Wenling et Yang Yiyi, ont été arrêtés le 22 juillet 2021. La police a saisi leurs téléphones, ordinateurs et dépliants syndicaux, et le compte bancaire du syndicat ainsi que ses actifs ont été gelés. D’après la police, ils avaient «conspiré dans le but de publier, distribuer, afficher ou copier des publications séditieuses». Li Wenling et Yang Yiyi ont été poursuivis et placés en détention provisoire, et se sont vu refuser la libération sous caution. En revanche, les trois autres membres ont été libérés sous caution. Lors de l’audience du 30 août, le juge a ordonné le placement en détention provisoire des cinq responsables syndicaux en attendant l’audience suivante, le 24 octobre 2021.

Les publications «séditieuses» consistaient en trois livres numériques illustrés destinés aux enfants ayant des troubles du langage, que le syndicat avait publié en 2020 pour expliquer les mouvements de 2019 et 2020 pour la défense de la démocratie à Hong Kong. La sédition est un délit au titre d’une loi de l’époque coloniale et elle est passible de deux ans de prison. Depuis les manifestations pour la démocratie, la police et les procureurs recourent régulièrement à la loi sur la sédition et à la loi sur la sécurité nationale pour faire taire l’expression et les points de vue politiques.

Droit de mener des activités syndicales

Depuis 2021, les autorités de Hong Kong ont intensifié la pression sur les syndicats indépendants pour les contraindre à suivre les ordres ou à être dissous, et le greffe des syndicats convoque systématiquement les syndicats indépendants pour des motifs futiles, et engage des procédures de révocation de l’enregistrement des syndicats.

La confédération syndicale Hong Kong Confederation of Trade Unions (HKCTU) a annoncé en septembre 2021 qu’elle préparait sa dissolution, après 31 ans passés à la tête du mouvement syndical démocratique de la région. Au cours du mois précédant cette annonce, la HKCTU et ses organisations membres ont fait l’objet d’attaques sans précédent, d’actes d’intimidation et d’allégations d’infractions au titre de la loi sur la sécurité nationale de 2020. La sécurité personnelle des dirigeant(e)s syndicaux était également menacée. Le 3 octobre 2021, les membres ont approuvé une résolution visant à cesser leurs activités à 57 voix contre huit, sans abstention, lors d’une réunion générale extraordinaire.

En 2022, le mouvement syndical indépendant de Hong Kong et le mouvement de défense de la démocratie ont été réduits au silence, de nombreux syndicats étant contraints à la dissolution ou à la révocation arbitraire, comme les syndicats suivants: General Union of Hong Kong Speech Therapists (GUHKST); Hospital Authority Employees’ Alliance (HAEA); Hong Kong Professional Teachers’ Union (HKPTU); Union of New Civil Servants (UNCS); Medicine Inspires; Hong Kong Pharmaceutical and Medical Device Union; Hong Kong Educators’ Alliance; Frontline Doctors’ Union; Hong Kong Pharmaceutical and Medical Device Union; Financial Technology Professional Services Personnel Union; Hong Kong Teaching and Research Support Staff Union and Next Media Trade Union (NMTU).

Droit de négociation collective

À Hong Kong, le 28 mai 2021, le syndicat des employé(e)s de Coca-Cola Swire Coca-Cola Hong Kong Beverages Employees’ General Union (SCBEGU) a entamé une grève pour protester contre d’importantes baisses de salaire. En effet, la direction avait réduit les salaires et modifié la structure salariale de l’entreprise, au mépris le plus total du syndicat et du processus de négociation collective. Le SCBEGU est l’un des rares syndicats du secteur privé à exercer les droits de négociation collective depuis plusieurs décennies.

Droits des travailleurs sur le plan juridique

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