Fidji

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Violations systématiques des droits

Aucun changement depuis l'année dernière

Violations des droits des travailleurs

Atteintes aux libertés d’expression et de réunion

La police de Fidji a refusé d’autoriser la confédération syndicale Fiji Trades Union Congress (FTUC) à défiler et à organiser un rassemblement, à Suva, le 1er mai 2021. Aucune raison n’a été donnée par écrit, mais la FTUC a été informée oralement que la pandémie de COVID-19 suscitait l’inquiétude. Cependant, les autres rassemblements, notamment les rencontres sportives et les activités de loisirs, n’ont été soumis à aucune restriction.

C’était la sixième année consécutive que l’autorisation de défiler était refusée à la FTUC. Le gouvernement avait assuré à maintes reprises à l’OIT et au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qu’il respectait pleinement les droits des travailleurs et les droits humains, dont le droit de réunion pacifique, mais il semblait ne pas avoir l’intention pour autant de tenir ses promesses.

Travailleurs exclus

En 2021, Goundar Shipping, une grande compagnie de ferries de Fidji, a licencié trois marins philippins qui souhaitaient prendre un congé pour parler à des représentant(e)s syndicaux au sujet de leurs droits et de leur retour dans leur pays. Ils faisaient partie d’un groupe de plus d’une vingtaine de marins philippins qui avaient été amenés à Fidji pour travailler au fonctionnement et à l’entretien de sa flotte de ferries pour passagers et marchandises. On leur avait fait miroiter des salaires décents et de bonnes conditions de travail. Lorsqu’ils sont arrivés à Fidji, la compagnie les a informés qu’ils seraient payés 60-70% de moins que ce qu’on leur avait promis.

Une grande partie des marins étant dans l’incapacité de payer le voyage de retour dans leur pays, ils ont accepté de continuer à travailler pour la compagnie de ferries, avec de nouvelles promesses de retour chez eux au terme d’une année supplémentaire de travail. La compagnie a ensuite déclaré que le coût des vols et les frais de quarantaine étaient trop élevés en raison de la COVID-19, refusant d’honorer ses obligations de laisser partir les travailleurs philippins chez eux. Les marins ont déposé des plaintes officielles auprès des autorités de Fidji en septembre 2020, en décembre 2020 et en janvier 2021, sans succès.

Les marins migrants, qui travaillent dans des conditions difficiles et sont isolés pendant des mois sur les navires, font partie des catégories de travailleurs les plus vulnérables qui, souvent, n’ont pas accès aux syndicats.

Droit de négociation collective

En juin 2021, la ministre des Autorités locales a annoncé que plusieurs conseils locaux rencontraient des difficultés financières. La solution qu’elle proposait fragilisait les conditions approuvées dans les conventions collectives et imposait unilatéralement des contrats à durée déterminée aux employé(e)s des conseils locaux, avec des prestations et des salaires moins avantageux. La confédération syndicale Fiji Trades Union Congress (FTUC) a vivement dénoncé cette décision unilatérale.

Droits des travailleurs sur le plan juridique

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