Algérie

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Aucune garantie des droits

Aucun changement depuis l'année dernière

Violations des droits des travailleurs

Agressions violentes contre les travailleurs et les travailleuses

En mai 2021, les forces de sécurité algériennes on réprimé un sit-in organisé par le Comité national pour la défense des droits des chômeurs visant à demander des emplois et des mesures d’aide à l’emploi. La police est intervenue avec une force excessive contre les travailleurs/euses sans emploi pour les disperser, blessant plusieurs personnes.

Droit aux libertés civiles

Fellah Hamoudi, membre du Bureau exécutif de la SNAPAP et CGATA et président du Bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), a été arrêté le 19 février 2022 dans la wilaya de Tlemcen. Fellah Hamoudi était sans cesse harcelé depuis plusieurs mois suite à la déclaration qu’il avait faite sur la chaîne de télévision «Al Magharibia». Le procureur a estimé que les propos de Fellah Hamoudi sur le nombre de prisonniers d’opinion en Algérie étaient non seulement insultants à l’égard du ministère de l’Intérieur, mais aussi «mensongers, ou malveillants». M. Hamoudi était également accusé de diriger une association «non autorisée» en lien avec sa fonction à la LADDH. Le 12 janvier 2022, la police a perquisitionné son domicile et confisqué son ordinateur portable et son téléphone portable personnel. Le 20 février 2022, le tribunal de Tlemcen l’a condamné à 100.000 dinars d’amende et à trois ans d’emprisonnement.

Droit à la justice

Le 5 avril 2021, Mourad Ghedia, président du syndicat algérien SNAPAP/CGATA pour le secteur de la justice, s’est rendu au commissariat de Bab Ezzouar, à Alger, où il avait été convoqué par la police. Il a été immédiatement arrêté et présenté à un juge, sans aucun accès à une représentation juridique. Le juge l’a placé en détention sur ordonnance à la prison d’El-Harrach, sans justifier son incarcération. Le tribunal l’a condamné à six mois de prison avec sursis. Suite à une importante campagne internationale, il a finalement été libéré après deux mois et dix jours de détention.

M. Ghedia, greffier de profession, avait précédemment été mis à pied en 2012 pendant quasiment trois ans, ainsi que 57 autres employé(e)s, pour avoir participé à une grève. Suite aux plaintes déposées à l’OIT, M. Ghedia et les autres employés mis à pied ont été réintégrés, et il a retrouvé son poste de 2015 à 2018, date à laquelle il a été licencié sans motif.

Droit de négociation collective

En avril 2021, en Algérie, les employé(e)s de l’Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat ont débuté une grève sur la décision de l’Assemblée générale nationale du Syndicat de l’entreprise, qui protestait contre le refus de la direction d’engager des négociations collectives.

Licenciés pour avoir participé à une grève

En avril 2021, Algérie Poste a menacé de licencier sans préavis les travailleurs/euses qui étaient en grève à Alger. Les employés de la poste avaient organisé une grève d’une semaine afin de protester contre le retard pris par le gouvernement pour verser aux travailleurs les subventions et les primes incitatives qu’il avait promises.

Poursuites pénales contre des dirigeants syndicaux pour leur participation à des grèves

En mai 2021, des pompiers algériens se sont mis en grève pour demander une augmentation de salaire et l’amélioration de leurs conditions de travail. Le ministère de l’Intérieur a annoncé la mise à pied de 230 pompiers avec des poursuites immédiates engagées contre eux, considérant leur mouvement de protestation comme une «trahison à l’égard des fonctions et des responsabilités qui leur sont confiées».

Droits des travailleurs sur le plan juridique

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