Émirats arabes unis

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Violations des droits des travailleurs

Travailleurs exclus

Aux Émirats arabes unis, les travailleurs/euses étrangers représentaient 89% de la main-d’œuvre. Dans le système de la kafala, toute tentative de quitter ou de fuir un employeur est puni par la loi. Les travailleurs qui s’échappent de chez leur employeur sont emprisonnés et expulsés et s’exposent à d’importants coûts financiers, notamment le remboursement à leur employeur des frais de «parrainage» sans avoir perçu les salaires du travail effectué.

Des mauvais traitements d’une extrême gravité ont été signalés, comme le cas de cette travailleuse domestique népalaise au service d’une famille de Dubaï qui a été régulièrement abusée sexuellement par son employeur, le fils de ce dernier et d’autres membres de la famille. Dans l’impossibilité de s’échapper, la jeune femme de 28 ans a tenté deux fois de se suicider. Elle a également essayé de fuir de la maison, en vain. Elle a cédé aux avances de son employeur, dans l’espoir que cela lui permettrait de partir. Elle a finalement réussi à rentrer dans son pays après deux années d’exploitation physique et mentale.

Travailleurs exclus

En juin 2021, 700 travailleurs/euses migrants originaires d’Afrique étaient en détention aux Émirats arabes unis, sans accès à aucune aide juridique ou médicale. Ils ont ensuite été expulsés. En 2021, il est souvent arrivé que les migrants qui travaillaient dans le pays ne perçoivent pas leur salaire dans les temps et que le paiement de leurs heures supplémentaires soit insuffisant.

Travailleurs exclus

Le 1er octobre 2021 marquait le début de l’exposition universelle à Dubaï, aux Émirats arabes unis, pour une durée de six mois – un événement qui a accueilli 25 millions de visiteurs. En dépit des promesses du gouvernement, les travailleurs/euses migrants ont continué d’être gravement et fréquemment exploités au travail; presque huit millions d’entre eux étaient toujours exposés aux mauvais traitements, étant donné que le travail était régi par le système d’exploitation de la kafala, que la réglementation était peu appliquée et que la liberté des travailleurs de changer d’employeur était très limitée. Les violations les plus souvent signalées concernaient les conditions d’emploi (76%), le logement précaire et inadéquat (56%), la privation arbitraire des libertés (42%), la santé et la sécurité (39%), les violences verbales/physiques (13%), la traite des êtres humains (5%), les décès (5%) et les blessures (4%).

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