Atteintes aux libertés d’expression et de réunion
Alors qu’au Myanmar, le coup d’État militaire a pris des proportions inquiétantes avec la répression violente de toute dissidence populaire, des centaines de personnes ont été arrêtées et détenues sans aucun respect d’une procédure régulière. La junte militaire a continué d’asseoir son autoritarisme avec son projet de loi sur la cybersécurité qui accorderait aux autorités des pouvoirs considérables pour bloquer des contenus, plaçant l’ensemble de la population sous surveillance et supprimant la liberté d’expression.
Le 9 février 2021, l’armée a publié un projet de loi prévoyant une fausse période de «consultation» de six jours. Toute remise en question en ligne d’une action de la junte sera punie de peines de prison et de lourdes amendes. La loi reprend, dans son cadre de protection contre la cybercriminalité, toute «déclaration écrite et verbale contre la loi en vigueur» et toute «infraction commise à l’échelle locale ou internationale», ce qui signifie que les personnes en dehors du Myanmar qui critiquent la junte sont passibles d’actions de l’armée.