Iran

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Aucune garantie des droits

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Violations des droits des travailleurs

Le droit à la vie privée

En Iran, les membres de syndicats indépendants sont régulièrement surveillés et harcelés par l’État. C’est notamment le cas de Parvin Mohammadi, le vice-président du Syndicat libre des travailleurs d’Iran, qui a été libéré sous condition en avril 2020, ayant purgé un an à la prison de Kachouii à Karaj pour «propagande contre l’État».

Atteintes aux libertés d’expression et de réunion

En Iran, à l’approche du Premier mai 2020, les services de renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique ont harcelé et appelé par téléphone des militants syndicaux et les ont menacés de les arrêter s’ils organisaient des événements pour le Premier mai ou y participaient. Le gouvernement a également arrêté préventivement plusieurs syndicalistes et les a envoyés en prison, dont l’enseignant et le dirigeant syndical Esmail Abdi.

Agressions violentes contre les travailleurs et les travailleuses

En mai 2020, le tribunal pénal d’Arak, en Iran, a condamné 42 travailleurs d’Azarab, un fabricant de composants pour des centrales électriques et des raffineries, à un an de prison, 74 coups de fouet et un mois de travail forcé pour leur participation à une manifestation organisée pour exiger le paiement des salaires impayés. Le tribunal a estimé que les travailleurs qui avaient pris part à la manifestation s’étaient rendus coupables de perturbation de l’ordre public et d’insultes à des fonctionnaires.

Droit aux libertés civiles

Le 17 mars 2020, en Iran, l’enseignant et dirigeant du Syndicat des enseignants de Téhéran, Esmail Abdi, a été libéré de la prison d’Evin, à Téhéran. Emprisonné depuis le 20 janvier 2018, Esmail Abdi avait été arrêté pour ses activités syndicales de défense des droits des enseignants et des enseignantes.

Malgré sa libération en mars, il a dû se présenter à nouveau à la prison le 21 avril où il a été maintenu en détention. Cette nouvelle arrestation a eu lieu dans le contexte d’une nouvelle vague de répression et d’arrestations arbitraires de l’État contre des militants syndicaux en Iran à l’approche du Premier mai.

Droit à la justice

Le 17 mars 2020, en Iran, le dirigeant du Syndicat des enseignants de Téhéran, Esmail Abdi, a été libéré de la prison d’Evin, à Téhéran. Emprisonné depuis le 20 janvier 2018, Esmail Abdi avait été arrêté pour ses activités syndicales de défense des droits des enseignants et des enseignantes. Malgré sa libération en mars, il a dû se présenter à nouveau à la prison le 21 avril où il a été maintenu en détention sans aucune inculpation officielle et sans pouvoir parler à son avocat. Cette nouvelle arrestation a eu lieu dans le contexte d’une nouvelle vague de répression de l’État contre des militants syndicaux connus en Iran à l’approche du Premier mai.

Poursuites pénales contre des dirigeants syndicaux pour leur participation à des grèves

En Iran, sept travailleurs ont été poursuivis et condamnés pour leur participation à une manifestation pacifique organisée pour exiger des emplois décents et de meilleures conditions de travail à la mine d’or d’Agh-Darreh dans la ville de Takab, dans le nord-ouest du pays. En Iran, les grèves sont souvent brutalement réprimées et donnent lieu à des poursuites judiciaires contre les travailleurs. À Takab, le tribunal a ordonné le paiement d’une amende de 5 millions de tomans ou une peine de 21 mois de prison. Incapable de payer une telle somme, l’un des travailleurs, Daryoush Nikzad, a été arrêté le 10 juin 2020 pour purger sa peine de prison. Tous les travailleurs condamnés avaient des difficultés financières dans cette région pauvre et des habitants ont essayé de lever des fonds pour régler les amendes et leur éviter un séjour en prison.

Droits des travailleurs sur le plan juridique

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