Lois répressives
Les 22 et 23 septembre 2020, en Inde, le gouvernement de Modi a adopté trois lois clés sur le travail sans se conformer aux procédures démocratiques. Il a ainsi fondamentalement réécrit la législation du travail nationale. Il s’agit du Code sur les relations professionnelles, du Code sur la sécurité sociale et du Code sur la sécurité et la santé au travail et les conditions de travail. La législation a été adoptée au Parlement sans aucun débat, alors que les partis de l’opposition boycottaient la Chambre.
Une coalition de centrales syndicales a critiqué de nombreux points des nouveaux codes, pointant plus spécifiquement trois défauts majeurs: le Code sur la sécurité sociale ne fait pas de la sécurité sociale un droit universel, laissant ainsi des millions de personnes sans protection sociale; le Code sur la sécurité et la santé au travail et les conditions de travail exclut des pans entiers de l’économie, dont l’agriculture qui emploie 50 % de la population active totale en Inde; et le Code sur les relations professionnelles protège l’industrie aux dépens des travailleurs, en violation de la Constitution, en restreignant la définition de «travailleur» et en limitant fortement le droit de grève et la capacité des travailleurs de participer à un processus de négociation collective.
Le 23 septembre, les centrales syndicales indiennes ont organisé conjointement des manifestations dans tout le pays, rassemblant des millions de personnes.