Indonésie

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Aucune garantie des droits

Aucun changement depuis l'année dernière

Violations des droits des travailleurs

Lois répressives

Le 5 octobre 2020, en Indonésie, le gouvernement a adopté, sans aucune consultation préalable des organisations syndicales nationales, une loi omnibus modifiant fondamentalement les droits des travailleurs et les règles environnementales. La loi, qui implique la modification de plus d’un millier d’articles dans 79 lois existantes, a surtout supprimé d’importantes dispositions relatives aux congés de maladie (comme le congé payé obligatoire pour l’accouchement), a augmenté les limites imposées aux heures supplémentaires, a réduit les indemnités de départ et a globalement porté atteinte à la sécurité de l’emploi de millions d’Indonésiens. L’ampleur, la complexité et le contenu de la loi vont à l’encontre des responsabilités qui incombent à l’Indonésie en vertu du droit international des droits de l’homme. Le gouvernement a déclaré que ces fortes réductions des protections des travailleurs étaient nécessaires pour accroître l’attractivité de l’Indonésie pour les investisseurs.

Agressions violentes contre les travailleurs et les travailleuses

Le 26 août 2020, Kamid Istakhori, le secrétaire général de l’organisation Federasi SERBUK, a été physiquement agressé lors d’une manifestation pacifique contre le projet de loi omnibus en faveur de la création d’emplois chez PT. Tanjung Enim Lestari Pulp and Paper (TELP) de Simpang Tiga.

La manifestation pacifique des travailleurs a dégénéré lorsque des membres de la direction de la société ont commencé à disperser brutalement les travailleurs. Kamid Istakhori a essayé d’intervenir et de négocier, mais il a été frappé. Souffrant d’ecchymoses et de blessures au visage, il a été hospitalisé. Quelques jours plus tard, il était encore pris d’étourdissements, de nausées et de maux de tête.

Agressions violentes contre les travailleurs et les travailleuses

En Indonésie, tôt le matin du 8 août 2020, la police a dispersé brutalement 50 membres de la Fédération indonésienne des travailleurs des pâtes et papier (FSP2KI) qui bloquaient l’entrée de l’entreprise PT. Tanjung Enim Lestari Pulp and Paper (TELPP) dans la province de Lampung. Cent vingt policiers ont agressé et roué de coups des membres du syndicat et des membres des forces de l’ordre ont sexuellement harcelé plusieurs militantes au moment de la dispersion.

Cela faisait 65 jours que les travailleurs se mobilisaient devant les portes de l’entreprise en marque de solidarité avec 38 membres du personnel dont les contrats de travail ont été résiliés par l’entreprise sous-traitée PT. Kaliguma Transindo lorsque TELPP a mis fin à son contrat et a désigné une autre société. Ils exigeaient que la nouvelle société sous-traitée réembauche tous les travailleurs auparavant employés par PT. Kaliguma Transindo.

Poursuites pénales contre des dirigeants syndicaux pour leur participation à des grèves

Le 5 octobre 2020, en Indonésie, le gouvernement a adopté, sans aucune consultation préalable des organisations syndicales nationales, une loi omnibus modifiant fondamentalement les droits des travailleurs et les règles environnementales.

Peu de temps après, les syndicats ont organisé des manifestations dans tout le pays. La police a violemment réprimé les grèves et a procédé à des arrestations arbitraires, dont 83 personnes dans le sud de Sumatra et plus de 200 manifestants à Jakarta. Trente-deux membres de la Fédération des syndicats indonésiens des travailleurs de la métallurgie (FSPMI) ont été blessés par des canons à eau et des gaz lacrymogènes à Bekasi et dix autres personnes ont été arrêtées à Bekasi et Jakarta, la police accusant les travailleurs de faire grève en dehors des horaires autorisés.

Droits des travailleurs sur le plan juridique

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